Le Plaisir et la joie dans Home at Grasmere de Wordsworth

Authors

  • Rowan Boyson King's College London

Keywords:

Wordsworth, William, poésie, romantisme, plaisir, joie

Abstract

Cet article analyse le poème de William Wordsworth Home at Grasmere en rapport avec les débats critiques autour du statut de l’affect positif. Home at Grasmere, écrit en 1806, publié de manière posthume en 1880, est un long poème en vers libre qui parle du retour du poète dans le Lake District en Angleterre, donnant lieu à l’émergence d’un langage du plaisir et de la joie. Ces thèmes ont souvent été suspectés d’être les symptômes d’une anxiété plus profonde dans le poème, par exemple dans les interprétations de William Minto, Stephen Gill et Sally Bushell. Cet article procède à une exploration de la question de l’épicurisme dans le poème à la lumière des aspirations anti-épicuristes de Coleridge pour le projet de The Recluse dans son ensemble, et à la lumière des références de Wordsworth à Lucrèce, y compris un bref résumé des discussions des idées d’Epicure et de De Rerum Natura, pendant la période romantique. L’article propose l’idée que Home at Grasmere présente certaines des complexités morales et politiques en latence dans l’idéal épicurien d’ataraxie, ou absence de perturbation. À travers une lecture détaillée, l’article étudie la dichotomie entre la phénoménologie du plaisir comme satisfaction et tranquillité, et celle du plaisir comme désir et stimulation, en explorant les références miltoniennes du poème, et aussi ce que Kenneth Johnston a identifié, il y a longtemps, comme étant la nature circulaire du poème. L’article compare le plaisir sans désir du poème avec les récits sur le bonheur écrits au XVIIIème siècle, avec la pensée utilitaire émergente, ainsi qu’avec l’analyse de l’utilité menée plus tard par George Bataille. Enfin, l’article plaide en faveur du pouvoir que Home at Grasmere a d’ébranler les simplifications modernes de la catégorie de plaisir.

Pleasure and Joy in Wordsworth’s Home at Grasmere

This article analyses William Wordsworth’s poem Home at Grasmere in relation to critical debates about the status of positive affect. Home at Grasmere (written in 1806, published posthumously 1880) is a long blank verse poem about returning to England’s Lake District, which foregrounds a language of pleasure and joy. These themes have often been interpreted suspiciously as symptomatic of a deeper anxiety in the poem, as, for instance, in the interpretations of William Minto, Stephen Gill and Sally Bushell. The article goes on to explore the question of the poem’s Epicureanism in terms of Coleridge’s anti-Epicurean aspirations for the Recluse project as a whole, and in terms of Wordsworth’s references to Lucretius, incorporating a brief summary of Romantic-period engagements with Epicurus and De rerum natura. It argues that Home at Grasmere can be seen to demonstrate some of the moral and political complexities latent in the Epicurean ideal of ataraxia, or absence of disturbance. Through a close reading, the article investigates the dichotomy between the phenomenology of pleasure as satisfaction and stillness, and that of pleasure as desire and stimulation, exploring the poem’s Miltonic references and what Kenneth Johnston long ago observed to be the poem’s circular quality. The article compares the poem’s undesirous delight with eighteenth-century accounts of happiness and emerging utilitarian thought, as well as with George Bataille’s later analysis of utility. Ultimately, the article argues for Home at Grasmere’s on-going power to trouble modern simplifications of the category of pleasure.

Author Biography

Rowan Boyson, King's College London

Lecturer in English Literature

Published

2016-07-04

Issue

Section

ARTICLES