"To frame, elaborately, a question" : The Lost ou le récit malaisé

Authors

  • Richard Pedot Paris Ouest Nanterre

Keywords:

Mendelsohn, Daniel, Shoah, Narrative, Unease

Abstract

This article is based on the assumption that The Lost consists both in the narrative of an inquiry — into the surviving memories of six members of the author's family, killed by the Nazis — and in the quest, the search for the said narrative which turns out to be an endless, uneasy, archival endeavour — and thus suffering from archive fever (Derrida), in the enigmatic interlacing of text and photography. To frame the relevant and painful questions coming from the past in an appropriate manner is one of the book's main stakes, truth — the necessary and inaccessible truth — being in the image of the tree of knowledge on which the conclusion rests, a source both of pleasure and of sorrow, i.e. a continued unease.

Cet article explore le malaise qui parcourt de bout en bout le livre de Daniel Mendelsohn en partant de l'idée que The Lost est autant le récit d'une enquête (menée sur des années, pour retrouver les traces subsistantes de six membres de la famille de l'auteur, exterminés par les Nazis) que la quête de ce même récit, perçu comme une entreprise infinie, malaisée, un travail d'archive (Derrida) terminé et interminable, qui se construit dans l'entrelacs mystérieux du texte et de la photographie. Il s'agit en fait, selon les termes de l'ouvrage, de formuler, avec toutes les ressources et les insuffisances du texte et de l'image, les questions douloureuses du passé d'une manière appropriée aux enjeux d'une vérité aussi nécessaire qu'inaccessible, à l'image de l'arbre de la connaissance mentionné en fin d'ouvrage qui « apporte à la fois plaisir et, en fin de compte, chagrin», et perpétue le trouble.



Author Biography

Richard Pedot, Paris Ouest Nanterre

Professor of English Literature

20th century literature ; Critical theory

Bibliography

 

Published

2012-01-28