Disappearing in Plain Sight: James Agee, Walker Evans and the Urban Commonplace
Résumé
Cet article propose un point de vue transdisciplinaire sur la question des lieux communs, à travers les travaux d’un photographe, Walker Evans, et d’un écrivain, James Agee. En 1939, ces deux artistes ont travaillé sur des projets individuels mettant en valeur divers aspects de la ville de New York: les portraits d’Evans, réalisés dans le métro à l’aide d’un objectif dissimulé, sont publiés dans le livre photographique Many Are Called, tandis que l’essai d’Agee sur Brooklyn adapté d’un manuscrit refusé par le magazine Fortune, devient un court livre intitulé Brooklyn Is. Plus connus pour leur collaboration sur l'ouvrage documentaire Let Us Now Praise Famous Men (1941), l’écrivain et le photographe semblent animés d’une volonté commune de recentrer le genre documentaire non pas sur l’extraordinaire ou sur l’actualité, mais sur l’ordinaire et sur le quotidien. Ce faisant, ils bouleversent les hiérarchies établies entre le visible et l'invisible, et l’attention particulière qu’ils portent à l’ordinaire contribue à écarter le documentaire de ses objectifs habituels. Loin d’un genre destiné à convaincre son lecteur de la nécessité de réformes sociales, il devient alors le lieu d’une interrogation, profondément politique sans être toutefois partisane, sur le visible et sur la reconnaissance de formes de vie singulières.
Téléchargements
Publiée
Numéro
Rubrique
Licence
-
L’envoi spontané d’un article à la rédaction de L’Atelier implique l’autorisation de publication et la cession des droits dans les limites établies par la loi de propriété intellectuelle.
-
L’Atelier conserve les droits de reproduction des articles publiés, quelque soit le support : internet, CD ROM, réimpression, photocopie, etc.
-
L’auteur conserve le droit de publier ultérieurement son article déjà paru dans L’Atelier avec la seule obligation de mentionner le nom de la revue comme source de la première publication.