Retour au poème ? Écritures modernistes et référentialité
Résumé
Cet article s’intéresse à la manière dont certains poètes modernistes ont permis de remettre en question le lien entre poème et référent. En se donnant à eux-mêmes leur propre référent, en émancipant la langue et le poème d’une nécessité de signifier à partir de leur « dehors », en faisant émerger le sens non plus seulement à partir du lien entre signe et référent, mais des liens entre les signes, ces textes nous invitent à envisager la relation asymétrique entre l’œuvre littéraire et l’univers référentiel dans lequel celle-ci semble s’inscrire. A partir d’une réflexion sur le statut du signe écrit tel que l’a défini Ferdinand de Saussure et tel qu’il a pu être repensé, au début du 20eme siècle, grâce aux poètes, il s’agit de voir en quoi le poème peut être dit autonome. En s’appuyant sur quelques micro-lectures (Ezra Pound, Marianne Moore) l’article tente de montrer comment le poème élabore son propre référent « au lieu » d’un objet toujours déjà effacé par le signe.
Publiée
Numéro
Rubrique
Licence
-
L’envoi spontané d’un article à la rédaction de L’Atelier implique l’autorisation de publication et la cession des droits dans les limites établies par la loi de propriété intellectuelle.
-
L’Atelier conserve les droits de reproduction des articles publiés, quelque soit le support : internet, CD ROM, réimpression, photocopie, etc.
-
L’auteur conserve le droit de publier ultérieurement son article déjà paru dans L’Atelier avec la seule obligation de mentionner le nom de la revue comme source de la première publication.