Ab ovo or in medias res? Rewriting History for the Early Modern Stage Or, How Elizabethan History Plays Collapsed Referentiality
Résumé
Les représentations de l’histoire par Shakespeare ont souvent remplacé l’histoire elle-même dans l’imagination populaire : Jules César, Marguerite d'Anjou, Henri V, Richard III… Les souvenirs les plus connus de leur vie et mort sont intimement liés aux récits de Shakespeare, malgré ses déviations par rapport aux faits historiques. Afin de « faire » l’histoire par le truchement des mots, comme le suggère le Prologue de Henry V, les « Histories » élisabéthaines se plaisent à continuellement modifier l’histoire, s’écartant des faits historiques et des règles classiques de l’écriture dramatique. Cette contribution traitera des différentes crises référentielles créées et incarnées par les pièces historiques élisabéthaines, montrant comment l’application des règles mimétiques héritées d’Aristote et des règles de l’écriture historiographique ont permis à Shakespeare et à ses contemporains de concurrencer la Création divine, au grand dam des puritains théâtrophobes. Les pièces historiques élisabéthaines font et défont l'histoire, fournissant des récits concurrents du passé, utilisant l’anachronisme pour exprimer une nostalgie pour un passé qui, même lorsqu’il revit sur scène, demeure un « néant aérien ».
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