Les community plays de Dorchester : quand le théâtre réunit la communauté en un lieu commun
Résumé
L'article explore le genre des community plays imaginé par Ann Jellicoe dans les années 1970 et développé depuis dans la ville de Dorchester. Les community plays sont écrites par un dramaturge professionnel commissionné par un comité local. Elles ont pour sujet un pan de l'histoire de la ville et sont jouées par ses habitants. Ces pièces sont donc construites sur l'idée que ce qui définit une communauté, son identité et ses valeurs, est le fait de partager, le temps de la représentation, un lieu en commun, et d'explorer un héritage commun profondément ancré dans ce territoire. La communauté se compose non seulement des centaines de participants, habitants de la ville, qui se retrouvent tout au long du processus de création, mais elle est aussi élargie, lors des représentations, pour inclure le public, invité à participer à l'expérience dans un lieu qui ne le sépare pas des acteurs. Le fait que, habitant la même ville, spectateurs et acteurs sont susceptibles de se connaître entraîne une participation bien plus profonde du public que dans les autres expériences de théâtre participatif comme le théâtre immersif. En se penchant sur trois pièces écrites sur une période de 35 ans pour la ville de Dorchester, l'article explore les conditions de création de cet esprit communautaire, mais aussi ses limites : est-il vraiment possible, au XXIe siècle, de construire une communauté inclusive sur un terrain commun très localisé ? Un modèle imaginé dans les années 1970 peut-il, aujourd'hui, éviter le lieu commun ?
Mots-clés : community plays, Dorchester, lieu commun, David Edgar, Stephanie Dale, théâtre immersif, théâtre participatif, théâtre promenade, engagement politique, intégration
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