Langue maternelle, résurgence et affect dans la littérature diasporique anglophone
Mots-clés :
Langue maternelle, Hybridité, Créolisation, Kristeva, Julia, Glissant, Edouard, Rushdie, Salman, Ali, Monica, Lahiri, JhumpaRésumé
Contrairement au roman post-colonial qui envisage souvent le rapport à la langue anglaise selon la dichotomie langue de la domination coloniale / langue du colonisé, le roman diasporique interroge cette opposition. Dans les romans de la diaspora indienne notamment, l’anglais n’est plus perçu comme un vecteur de domination culturelle, mais est de plus en plus souvent représenté comme une langue neutre, moins chargée d’affect que la langue première et susceptible de devenir un lieu de redéfinition sociale pour le migrant. Or si la langue maternelle reste le lieu privilegié de l’affect et constitue le socle affectif et culturel de l’individu, on peut s’interroger sur l’érosion de cette assise dans le contexte actuel de transnationalisme et de mondialisation, et notamment sur les conséquences éthiques du déracinement permanent auquel certains sujets diasporiques se trouvent condamnés comme nous y invitent des romans tels que Fury de Salman Rushdie. La reflexion qui suit prend appui sur les travaux de Derrida, Kristeva et Glissant pour réflechir aux modalités de la résurgence de l’affect a travers la langue maternelle.
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