Orlando (Virginia Woolf) — Infinir : une vie

  • Chantal Delourme Paris Ouest Nanterre
Mots-clés: Woolf, Virginia, Orlando, Fini, Infini, Immanence, Différence sexuelle, Survie, transcendance

Résumé

Le texte d'Orlando abonde en parodies du fini et ne cesse de relancer l'entrejeu entre le fini et l'infini. Il le fait en élisant la mort comme l'un des objets insignes de la pensée, en explorant les modes de la survie, en dramatisant l'aporie du présent par une ligne de faille ou la brûlure d'un devenir qui jamais ne se stabilise en une forme.

La différence sexuelle est une autre façon d'infinir l'identité, d'inquiéter les sèmes culturels et la syntaxe par le jeu de l'indécidable.

Enfin le texte est tout entier traversé d'une intuition de la persistance de l'être dont les modulations se prolongent dans des élans transpersonnels, suscitant une poétique de l'immanence proche de la pensée de Deleuze.

Orlando as a text comprises numberless parodies of whatever might prove finite and never tires of bringing into play the tension between the finite and the non-finite. Whether it be by making of death a signal object of speculation, by exploring the modes of time as living on, by staging the aporia of the present either as a faultline or as unarrested becoming.

Sexual difference is another way of challenging finite identity, of troubling cultural paradigms and syntax by calling for the interplay of the undecidable.

There also runs throughout the text an insistent intuition of life as the persistence of being whose transpersonal modulations construe a poetics of immanence with which Deleuzian concepts are singularly consonant.

 

 

 

Publiée
2011-10-26
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