L'Atelier https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier <p><em><strong><span style="font-family: Verdana; font-size: small;"><span style="font-size: 12px;">Atelier :</span></span></strong></em></p> <ul> <li class="show">espace voué à l’élaboration d’objets (matériels ou conceptuels), lieu où les choses <img style="float: right; margin: 10px;" title="jos_amman_workshop_226" src="/public/site/images/scarella/jos_amman_workshop_226.jpg" alt="jos_amman_workshop_226" width="172" height="226">sont en devenir</li> <li class="show">idéalement aussi, lieu d’échanges sur les pratiques — dont témoigne l’extension du terme aux groupes de réflexion au sein d’un congrès, par exemple</li> <li class="show">lieu, enfin, où les outils et les méthodes mis en œuvre, s’ils contraignent l’élaboration des objets, sont également contraints en retour de s’affiner et d’évoluer</li> </ul> fr-FR <!-- @page { margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> <ul> <li class="show"> <p style="margin-bottom: 0cm;">L’envoi spontané d’un article à la rédaction de <em>L’Atelier </em> implique l’autorisation de publication et la cession des droits dans les limites établies par la loi de propriété intellectuelle.</p> </li> </ul> <p style="margin-bottom: 0cm;">&nbsp;</p> <ul> <li class="show"> <p style="margin-bottom: 0cm;"><em>L’Atelier </em>conserve les droits de reproduction des articles publiés, quelque soit le support&nbsp;: internet, CD ROM, réimpression, photocopie, etc.</p> </li> </ul> <p style="margin-bottom: 0cm;">&nbsp;</p> <ul> <li class="show"> <p style="margin-bottom: 0cm;">L’auteur conserve le droit de publier ultérieurement son article déjà paru dans <em>L’Atelier </em> avec la seule obligation de mentionner le nom de la revue comme source de la première publication.</p> </li> </ul> pascale.tollance@univ-lyon2.fr (Pascale Tollance) silvio.carella@u-paris10.fr (Silvio Carella) jeu., 17 avril 2025 14:56:49 +0000 OJS 3.2.1.4 http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss 60 Variations en deuxième personne https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/article/view/637 <p>Cet article propose un tour d’horizon des variations possibles en deuxième personne dans des contextes précis d’exploitation. A partir d’un modèle de références possibles, je montre que les récits en <em>you</em> envisagent des partitions diverses selon le jeu des références, proposant quelques exemples investissant divers points référentiels de ce modèle. Revenant à l’étymologie du mot «&nbsp;personne&nbsp;», j’indique les raisons pour lesquelles ce pronom est choisi par rapport aux pronoms traditionnels. A la fois pronom-porte-parole et pronom-masque, <em>you </em>est le pronom de la mise en scène, faisant des lecteurs des co-participants amenés à revivre la scène décrite par le personnage-narrateur sur un mode intime et énactif. La lecture d’un récit en <em>you </em>suppose en effet un alignement ou un accordage sur la voix narrative pour accéder à la perspective expérientielle du personnage. La musicalité d’un récit en deuxième personne résonnera certes différemment chez chaque lecteur et lectrice mais je démontre que tout type de <em>you </em>peut potentiellement générer des effets d’appel à l’auto-assignation secondaire, révélant ainsi sa nature puissamment interpersonnelle<em>. </em>Enfin l’article met l’accent sur la mise à l’écoute que la perspective de seconde personne encourage, en prenant pour illustrations <em>Citizen. An American Lyric </em>(2014) de Claudia Rankine et <em>Open Water </em>(2021) de Caleb Azhuma Nelson, lesquels, via la voie décentrée d’un <em>you </em>mettant en voix l’intimité d’un vécu, invitent le lectorat à l’attention renouvelée de la force des préjugés racistes.</p> <p><strong>Mots-clés :</strong> interpellation, énaction, pronom personnel, you, auto-assignation, écoute, inter-écoute, alignement</p> Sandrine Sorlin (c) Tous droits réservés L'Atelier 2025 https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/article/view/637 jeu., 17 avril 2025 00:00:00 +0000 Pronouns, Presence and Authority in John D’Agata’s “Collage History of Art, by Henry Darger” (2001) https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/article/view/638 <p>Cet article prend pour objet l’essai de John d’Agata intitulé «&nbsp;Collage History of Art, by Henry Darger&nbsp;» (<em>Halls of Fame</em>, 2001), qui retrace la destinée de cet artiste brut américain au gré d’un texte à la fois ekphrastique et expérimental. Il s’agit d’examiner la façon dont l’écrivain y exploite la plasticité référentielle du système pronominal, afin de théâtraliser les rôles énonciatifs des figures de l’auteur et du lecteur. Cette rhétorique réflexive, qui interroge la nature auctoriale et ses intentions, soulève dans le même temps la question du cadre générique : chez D’Agata, la non-fiction – genre que Fludernik considère comme régulé par un «&nbsp;pacte factuel&nbsp;» – tresse volontiers factualité et fictionnalité. Ce brouillage complexifie dès lors les positionnements énonciatifs, à l’image des questions d’identification et d’auctorialité posées par les pronoms «&nbsp;you&nbsp;» et «&nbsp;I&nbsp;» en contexte non-fictionnel, auxquelles l’article s’intéresse dans un premier temps. L’analyse se concentre ensuite sur l’utilisation du pronom «&nbsp;we&nbsp;» et du mode impératif dans la construction d’une communauté discursive putative, où la littérature, dans sa dimension la plus performative, serait à considérer par le lecteur comme un art aux velléités conversationnelles.</p> <p><strong>Mots-clés&nbsp;</strong>: John D’Agata, Henry Darger, deixis, pronoms, stylistique, essai, non-fiction, genre, autorité, David Foster Wallace</p> Sigolène Vivier (c) Tous droits réservés L'Atelier 2025 https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/article/view/638 jeu., 17 avril 2025 00:00:00 +0000 Impersonalising the We-Narrative: Jon McGregor’s Reservoir 13 https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/article/view/639 <p>Jon McGregor’s <em>Reservoir 13 </em>is characterised by a poetics of impersonality relying on an idiosyncratic use of personal pronouns. This applies to the characters’ discourse, presented in a hybrid, unusual form, but also to the narrator’s, which at times erases all pronouns while at other times resorting to passive forms and “there was/were” impersonal forms that are concentrated to a remarkable extent. This logic of subtraction is instrumental in mediating the voices of the village, but also, through the juxtaposition of vignettes and cross-species non sequiturs, it helps give visibility and voice to the assemblages of the human and the nonhuman that characterise the life of the valley. In other terms, the novel paradoxically uses the appearance of a third-person narrative to achieve the collective effect of a we-narrative. In so doing, it edges towards nonhuman narration and helps destabilise the tenets of anthropocentrism. It contributes to the development of a brand of material realism that is itself a contribution to the evolution of the novel’s mimetic agenda in an age dominated by the effect of the Anthropocene and the hyperobject of species extinction.</p> <p><strong>Keywords: </strong><em>Reservoir 13</em>, Jon McGregor, Anthropocene, de-anthropocentrism, impersonality, material realism, nonhuman narration, non sequitur, subtraction, we-narrative</p> Jean-Michel Ganteau (c) Tous droits réservés L'Atelier 2025 https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/article/view/639 jeu., 17 avril 2025 00:00:00 +0000 Vous et nous : qui sont-ils ? Variation pronominale, différentiation et identité chez Toni Morrison https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/article/view/640 <p>Dans un refus absolu de céder à l’injonction du « white gaze », Toni Morrison problématise dans son discours sur sa propre écriture la tension entre une troisième et une première personne, singulières ou plurielles. L’article tentera de montrer comment le pronom « you », marqueur de deuxième personne, permet à l’auteur de jouer de cette tension et de la déjouer sans l’éluder ni la réduire à un affrontement binaire, en particulier dans <em>Jazz</em> (1992), <em>Love</em> (2003), <em>Home</em> (2012), et<em> A Mercy</em> (2008), où se déploient une adresse à la deuxième personne récurrente au sein de passages narratifs. À travers une analyse stylistique de ces quatre romans, appuyée sur la théorie des opérations prédicatives et énonciatives, l’article se propose de montrer comment ces «&nbsp;you », dans leur variété, travaillent la notion de différenciation en lien étroit avec l’identité, et placent la co-énonciation au cœur de l’expérience de lecture.</p> <p><strong>Mots-clés:</strong> pronoms, Toni Morrison, adresse, co-énonciation</p> Carline Encarnación (c) Tous droits réservés L'Atelier 2025 https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/article/view/640 jeu., 17 avril 2025 00:00:00 +0000 Une « pronounance » amérindienne ? Les enjeux des pronoms dans les premières autobiographies amérindiennes https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/article/view/641 <p>Cet article s’intéresse aux enjeux narratifs et identitaires que revêt l’utilisation des pronoms personnels (je, moi, vous, il/elle, nous, vous, eux…) dans des autobiographies écrites par des Amérindiens aux XVIIIe et XIXe siècles. Que disent-ils de l’auteur, de son identité et de sa place au sein de la société coloniale&nbsp;? Un même pronom a-t-il la même valeur d’un auteur à l’autre&nbsp;? Les pronoms ont-ils une importance particulière du fait d’apparaître dans des récits autobiographiques&nbsp;? Quelles perspectives originales apportent-ils sur la place des peuples autochtones dans la société anglo-américaine dominante&nbsp;? Participent-ils de la création d’une littérature de «&nbsp;survivance&nbsp;» au sein d’une littérature de «&nbsp;dominance&nbsp;», pour utiliser des termes de l’auteur ojibwa/anishinabe Gerald Vizenor&nbsp;? Ces «&nbsp;postures pronominales&nbsp;» seront plus précisément étudiées au prisme de la notion de «&nbsp;pronounance&nbsp;» avancée par Vizenor pour montrer que les pronoms permettent de «&nbsp;prononcer&nbsp;» une souveraineté narrative spécifiquement amérindienne, y compris par le biais de l’anglais.</p> <p><strong>Mots-clés :</strong> autobiographie, Amérindiens, pronounance, Vizenor, identité</p> Fabrice Le Corguillé (c) Tous droits réservés L'Atelier 2025 https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/article/view/641 jeu., 17 avril 2025 00:00:00 +0000 Refracted Selfhood in Breast Cancer Autofiction: A Research-Creation Essay https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/article/view/642 <p>Cet essai de recherche-création explore les fluctuations de pronoms et de positions temporelles narratives dans un recueil de nouvelles autofictionnelles/autopathographiques sur le cancer du sein, <em>Blue Breast</em>. L'essai s'ouvre sur un court texte autofictionnel qui traite des tatouages post-opératoires. Par la suite le texte est rédigé à la manière de <em>New Narrative, </em>mouvement américain qui propose de mêler le personnel et le collectif, la basse et la haute culture, l'art et la littérature, afin de proposer de nouveaux modes de débat et de conceptualisation. Cet essai propose d’étudier le recueil <em>Blue Breast</em> comme un <em>short story cycle</em> ; les nouvelles se focalisent sur des moments spécifiques du traitement du cancer du sein et croisent les notions de temps, de rêve, de perception intermédiale, d'art et de paysage. Les potentialités formelles du <em>short story cycle </em>en tant que système permettent au lecteur d’expérimenter diverses perspectives pour reconstituer le récit d'un corps fragmenté par la maladie. Dans l'ensemble, l'essai souligne la manière dont une utilisation stratégique des pronoms dans un <em>short story cycle </em>autopathographique permet de dépeindre l'expérience collective du cancer du sein à travers le prisme de l'expérience personnelle.</p> <p><strong>Mots-clés :</strong> recherche-création, New Narrative, autopathographie, nouvelle, intermédialité, transmédiation, autofiction, cycle de nouvelles, autobiographie, cancer du sein</p> Michelle Ryan (c) Tous droits réservés L'Atelier 2025 https://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/article/view/642 jeu., 17 avril 2025 00:00:00 +0000