Retour au poème ? Écritures modernistes et référentialité

  • Amélie Ducroux Université Lumière - Lyon 2

Résumé

Cet article s’intéresse à la manière dont certains poètes modernistes ont permis de remettre en question le lien entre poème et référent. En se donnant à eux-mêmes leur propre référent, en émancipant la langue et le poème d’une nécessité de signifier à partir de leur « dehors », en faisant émerger le sens non plus seulement à partir du lien entre signe et référent, mais des liens entre les signes, ces textes nous invitent à envisager la relation asymétrique entre l’œuvre littéraire et l’univers référentiel dans lequel celle-ci semble s’inscrire. A partir d’une réflexion sur le statut du signe écrit tel que l’a défini Ferdinand de Saussure et tel qu’il a pu être repensé, au début du 20eme siècle, grâce aux poètes, il s’agit de voir en quoi le poème peut être dit autonome. En s’appuyant sur quelques micro-lectures (Ezra Pound, Marianne Moore) l’article tente de montrer comment le poème élabore son propre référent « au lieu » d’un objet toujours déjà effacé par le signe.

Biographie de l'auteur

Amélie Ducroux, Université Lumière - Lyon 2

Amélie Ducroux est maître de conférences à l'Université Lyon 2 où elle enseigne la littérature américaine. Sa recherche porte principalement sur la poésie moderniste anglo-américaine. Elle a publié un ouvrage intitulé La relation et l'absolu: lectures de la poésie de T.S. Eliot (PUPS, 2014) ainsi que des articles sur la littérature américaine, le modernisme et l'oeuvre de T.S. Eliot.  

Publiée
2020-01-31